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quelle mort?

#1
Texte 11 : Quelle mort ?
Périr fauché, percuté dans la rue
Tête en l’air et imprudence mortelle
Giclée de sang et lambeaux de cervelles
Les yeux ailleurs cloués sur la voiture
Périr d’amour, jalousie passionnelle
Le couteau a eu raison de ses veines
Le sang se déverse vers les enfers
Sa femme l’attend, tuée par sa haine
Périr à la naissance, femme en pleure
Remplace les larmes de son enfant
De ce monde il ne verra pas les heures
Au fil desquelles sa vie prendrait sens
Périr poignardé, étranglé, battu
Par une bande de lâches, assassins
Souvent pour un sous, souvent pour un rien
Dans les journaux, un fait divers perdu
Périr dans le caniveau, aux ordures
Misère et pauvreté au pied du mûr
Duquel les gens le regardent de haut
Pour eux, sa puanteur a fait défaut
Périr entouré de tous ces amis
Vie comblée et le visage paisible
Cœur en paix de savoir sa descendance
Accomplie, celui là a de la chance
Périr infecté, virus vicieux
Se glisse au crépuscule, silencieux
Le fera trépasser dans ces souffrances
D’une boule noire au creux de sa panse
Périr de ne rien faire d’un ennui
Dévorer le dimanche après midi
« Vivement Dimanche » avec Drucker
Sur sa télé mettre un coup de carsher
Périr droguer, seringue dans les chiottes
Du Macumba club, petite sotte
Soumises, dealers ont fait de ta chaire
Une fausse à purin fait de pervers
Périr sur l’immense champ de bataille
Le guerrier courageux à l’agonie
Ou l’enfant tombé, le pied sur la mine
Envolé, triste oiseau sous la mitraille
Périr au massacre du génocide
Leurs mains salies par le sang des cries
Le reste du monde a fermé ces yeux
Un monde bien rond voulant vivre vieux
Périr atteint de son propre succès
Les palais dorés et tout ces excès
L’ont déconnecté et il a perdu pied
Le bonheur, jamais il a su trouver
Il y a mille et mille façon de mourir
Un peu de destin, un peu de soi-même
Alors on essaie d’oublier pour rire
A chacun sa mort, à chacun sa paix
La faucheuse ne nous épargne pas
Bon ou mauvais elle n’a pas de pitié
Même si j’aimerais garder espoir
Croire en un paradis d’éternité…











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